Pourquoi certaines femmes ont toujours froid ?
Comprendre les causes et solutions naturelles de la frilosité féminine
Certaines femmes grelottent en permanence : mains glacées, pieds gelés au lit, frissons à la moindre brise… Ce n’est pas « dans leur tête », c’est un vrai signal que le corps envoie. En naturopathie, on cherche à comprendre la racine de cette frilosité pour mieux accompagner le terrain.
La frilosité n’est pas une fatalité : c’est un message du corps
Chez les femmes, ce ressenti est fréquent surtout à l’automne-hiver, en période prémenstruelle, ou en période de fatigue chronique. Il peut révéler un déséquilibre plus profond.
Les grandes causes de la frilosité féminine
Un ralentissement de la thyroïde (hypothyroïdie fonctionnelle)
La thyroïde régule notre thermostat interne. Quand elle tourne au ralenti, le métabolisme baisse, et la production de chaleur aussi.
Signes associés : fatigue, prise de poids, frilosité, constipation, baisse de moral, chute de cheveux.
Pour soutenir l’axe thyroïde il est nécéssaire d’avoir une alimentation riche en iode (algues, crustacés, poissons), en sélénium (noix du Brésil), et en zinc (graines de courge). Attention aussi au stress et aux carences.
Une carence en fer ou en magnésium
Un taux de fer bas = moins d’oxygène transporté dans les tissus = moins de production d’énergie et de chaleur. Le magnésium joue aussi un rôle clé dans la production d’énergie cellulaire (ATP).
Faire vérifier la ferritine, pas seulement l’hémoglobine. Booster l’assimilation du fer avec de la vitamine C naturelle (acerola, citron) et éviter le thé/café pendant les repas.
Une faiblesse des surrénales
Les glandes surrénales participent à la gestion du stress… mais aussi à la thermorégulation. Quand elles sont épuisées, la frilosité s’installe.
Signes associés : fatigue au réveil, frilosité + frissons, besoin de sucre ou de sel, chute d’énergie vers 16-17h.
Astuce naturo : penser aux plantes adaptogènes douces (ashwagandha, rhodiola), aux infusions de romarin ou réglisse (si tension OK), et à des pauses régulières dans la journée.
Une mauvaise circulation (souvent liée à une faiblesse hépatique ou digestive)
Un foie engorgé, une digestion lente, ou un intestin perméable = surcharge du système = moins d’énergie disponible pour réchauffer les extrémités.
Astuce naturo : cures douces de romarin, radis noir, artichaut ou chardon-Marie+ massages drainants, brossage à sec + alimentation anti-inflammatoire.
Une constitution “froid sec” ou “froid humide” selon les typologies ou tempéraments
En énergétique chinoise ou en naturopathie holistique, certaines femmes ont une énergie de base plus froide, surtout si elles ont un tempérament lymphatique ou nerveux.
Dans ce cas favoriser les aliments chauds, épices douces (gingembre, cannelle, curcuma), bouillons reminéralisants, soupes avec protéines et bonnes graisses.
Que faire concrètement ?
conseils naturo pour réchauffer son terrain
Manger chaud dès le matin : porridge aux flocons de châtaigne, œuf mollet sur pain complet toasté, tisanes infusées 10 min.
Booster les épices circulatoires : gingembre frais, cannelle, clou de girofle, cardamome dans les plats et infusions.
Massage à l’huile chaude : huile de sésame tiédie, avec 2 gouttes d’HE de gingembre ou romarin (sauf si vous êtes enceinte).
Stimuler le feu digestif : mastiquer, ne pas manger froid, ni cru le soir.
Terminer la douche à l’eau fraîche sur les jambes, puis friction au gant ou brosse sèche.
Soutenir le foie et les reins, avec des plantes ciblées, du repos, et des bains de siège chauds.
Privilégier les matières naturelles pour se vêtir : laine mérinos, soie, coton bio, éviter les fibres synthétiques qui ne réchauffent pas.
Si la frilosité s’accompagne de fatigue persistante, cycles irréguliers, chute de cheveux, prise de poids ou anxiété → un bilan thyroïdien, ferritine et cortisol peut être utile.
L’accompagnement en naturopathie permet d’agir sur la cause racine, de réchauffer en profondeur et d’agir en douceur avec des plantes, l’alimentation, les massages, et l’écoute bienveillante.
Être frileuse n’est pas une fatalité ni un “truc de fille”. C’est un signal précieux du corps, qui demande à être entendu.
